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Santa Maria del Fiore – ça, c’est de la cathédrale

Ah, Florence. Je ne me souviens plus de la première fois que j’ai entendu parler de cette ville. En revanche, je me souviens de la période où je me suis dit que j’aimerais bien l’explorer. C’était en lisant Hannibal de Thomas Harris. Il y a largement plus de dix ans, donc (j’ai lu Le Silence des Agneaux très jeune et sa suite peu après, mais je ne crois pas que ça ait trop nuit à ma santé mentale).

Dans ce livre, Hannibal Lecter passe la majeure partie de son temps à Florence, en Italie. Comme il est érudit, il réside dans la vieille ville, s’empiffre de visites dans les musées et autres lieux historiques, et usurpe même l’identité d’un universitaire pour donner des conférences sur Dante. Bref, il s’éclate. A travers ma lecture, je l’avais suivi dans de vieux bâtiments et des rues que je m’étais promis de visiter un jour.

C’est désormais chose faite. Je suis allée à Florence récemment avec ma sœur, et j’ai eu envie de faire un article sur ce petit voyage. Je vous arrête tout de suite : je ne vais pas écrire « Le premier jour, je suis allée là et c’était génial ! ». Il existe des centaines d’articles à propos de Florence sur le net, je pense que vous y trouverez toutes les descriptions que vous voulez. (Youtube est bien pour ça, aussi.) Je voulais juste revenir sur l’impression que m’a laissée ce voyage et ce qui m’y a le plus marquée.

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A savoir : les rues et les ruelles.

Ce n’est que la deuxième fois que je voyage à l’étranger malgré mes jeunes 27 ans, mais… (Comment ça, j’ai fait seulement deux voyages ? William Blake n’est jamais sorti d’Angleterre de son vivant.) Chaque fois, je pars pour une raison précise : j’ai lu tant de livres et vu tant de films qui se passaient dans une ville que j’estime qu’il est temps d’arrêter les frais et de m’y rendre en personne. Ah, les joies de la vie active, où je peux enfin décider de prendre un avion parce que j’ai le budget !

Chose marquante numéro un : l’avion pour Florence était mon premier avion. C’était absolument terrifiant. Beau, mais terrifiant. D’un côté, je comprends pourquoi les pilotes ont choisi leur boulot, qui consiste en partie à passer le plus clair de leurs journées dans un ciel bleu, au-dessus des nuages – ou sous les étoiles.

Qu’il s’agisse de Londres, où je suis allée l’an dernier, ou de Florence, je choisis les lieux que j’y visite en fonction de mes lectures ou des héros que j’admire. Quand j’ai dressé une petite liste d’endroits florentins à visiter avant mon départ, j’ai d’abord recherché les lieux fréquentés par Hannibal Lecter et les poètes romantiques anglais (ils adorent l’Italie, et j’ai compris pourquoi en y allant). J’aime aller trouver des lieux explorés par des auteurs que j’apprécie, tenter de comprendre pourquoi il les ont aimés, et savoir comment je vais les percevoir. Quand je me suis rendue à Londres avec une amie l’an dernier, nous avons volontairement laissé de côté Westminster et Buckingham pour explorer la Tate Gallery et Baker Street.

DONC. Florence en deux mots : reposant et magnifique. Pourtant, je n’y ai passé que trois jours, mais c’était suffisant pour qu’une fois rentrée en France, j’aie l’impression d’être partie depuis au moins une semaine. (C’est toujours très étrange, ces retours de l’étranger : vous prenez le métro qui vous conduit chez vous comme si de rien n’était, parmi des gens qui sont au beau milieu de leur train-train hebdomadaire et qui ne se rendent absolument pas compte de ce que vous venez de vivre.)

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Palazzo Vecchio

Il a plu pendant tout le temps que j’ai passé à Florence avec ma sœur (ou presque), mais ça ne nous a pas empêchées de profiter des bonnes choses. Je conseille à tout le monde de voyager hors saison : il y a de la place dans les hôtels et les restaurants, et pour des prix abordables. Notre hôtel était situé dans la vieille ville, juste à côté de la cathédrale, ce qui nous a mis dans le bain pendant trois jours.

Se réveiller tous les matins dans une chambre d’hôtel (qui comptait trois pièces), prendre un petit-déjeuner délicieux servi en room service, et sortir dans une rue située pile à côté d’une des plus belles cathédrales d’Europe : quelle vie ! L’autre raison qui me pousse à partir à l’étranger, c’est recharger les batteries et trouver l’inspiration. Florence a été accueillante, chaleureuse et belle.

Alors OUI, bien sûr, nous avons fait la Galerie des Offices, qui est LE musée le plus connu de la ville. Oui, c’est un lieu très visité et qui figure en bonne place sur tous les guides touristiques. Mais il a des toiles de Botticelli, qui figure dans le top 3 de mes peintres préférés, que voulez-vous ? Voir Le Printemps en vrai était profondément émouvant. (Même si nous étions à côté d’un couple en adoration devant le tableau, et qui avait manifestement décidé d’effectuer un rituel hippie bizarre, à grands renforts de gestes lents et synchronisés.)

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On y a aussi croisé des anges androgynes…

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…ainsi que des chevaliers badass et mystérieux. Parfait, donc.

Et la nourriture était bonne, mais bonne ! Instant conseil gastronomie : Dal Barone. Un petit restaurant cosy, avec du bois partout, des bougies, de la bonne cuisine et des gens charmants. C’est le genre d’endroit sur lequel on tombe par hasard, à la fin d’une journée où on a beaucoup marché, et qui se révèle être la meilleure découverte culinaire du voyage.

En vrac, voici ce que j’ai préféré à Florence (dans sa vieille ville, en tout cas) :

  • Les rues, les rues, les rues. C’était un plaisir constant d’y marcher, de regarder l’architecture, les maisons, les petites ruelles, les avenues plus grandes avec des magasins. Souvenir : les pavés cabossés sous la pluie, sur lesquels on traînait nos valises l’après-midi de notre arrivée, capuchons sur la tête. Je vous jure qu’à ce moment-là, j’avais l’impression de visiter l’un des univers des livres de fantasy que j’affectionne – Gagner la Guerre ou Les Salauds Gentilhommes s’inspirent de toute façon de l’Italie.
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Pavés cabossés, donc…

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…mais aussi de grands espaces fort sympathiques.

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Sérieusement, on pourrait trouver une idée d’histoire dans chaque rue !

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Amour des rues florentines, épisode numéro quatre.

 

  • Le Ponte Vecchio, le dernier matin du voyage : le ciel était bleu, il y avait du soleil, et j’ai compris comment on pouvait le trouver ce pont beau. Le mauvais temps n’aide pas le Ponte Vecchio à faire bonne figure. Vraiment pas.
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Ledit pont.

  • L’ambiance chaleureuse et paisible qui se dégage de la vieille ville, que ça soit dans les rues ou les restaurants. Dépaysement garanti si vous vivez dans une grande métropole.
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Non mais regardez-moi ce tunnel. N’est-il pas adorable ?

  • Le musée Galileo : il regroupe une collection impressionnante d’objets et d’appareils scientifiques, datant de la Renaissance au début du XIXème siècle. Si vous avez comme moi une affection pour les astrolabes, le steampunk et plus globalement pour les anciens outils scientifiques, cette visite fera votre bonheur.
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Et voici une sphère armillaire.

 

  • L’Officina Profumo-Farmaceutica di Santa Maria Novella : trouvée en recherchant ce que Lord Byron avait pu aimer à Florence. C’est une parfumerie historique et ouverte au public (hors de prix, bien entendu, je me suis contentée de regarder et de sentir). Elle vaut le coup d’œil.
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Il paraît que la reine d’Angleterre elle-même s’y fournit. Voyez-vous ça.

  • Marcher à côté de la cathédrale tous les jours, et se dire que des personnages et des auteurs appréciés étaient passés dans les rues que je parcourais. J’ai été contente de pouvoir aimer ces lieux à mon tour.
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Nous avons habité à une minute de ce point précis (à gauche, la cathédrale) pendant trois jours. Comment faire mieux ?

Une chose pour finir : pendant mon voyage, je me suis amusée à chercher des gifs de la saison 3 d’Hannibal (je n’ai vu que sa fin, ne cherchez pas à comprendre), dont la première moitié se passe à Florence. Il semble que Mads Mikkelsen et Gillian Anderson soient passés par tous les endroits que ma sœur et moi avons fait. Comme la ville me manquait à mon retour en France, j’ai démarré le pilote de ladite saison, un soir, pour revoir les rues que j’avais aimées. En oubliant la raison pour laquelle je ne pouvais jamais continuer la série : le malaise dans lequel elle me plonge à la fin de chaque épisode.

C’est toujours le cas. Désolée, Mads. Mais sans le livre Hannibal, je n’aurais sans doute jamais eu l’idée d’aller à Florence. On va dire que cet article rembourse ma dette ? Allez.

Bonus :

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Au sommet du vertigineux Duomo, à la cathédrale Santa Maria del Fiore.

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